Présentation du musée

Entrée du musée d’Eliran

Publié le 22 01 2018

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Remerciements

Nous devons ce musée aux travaux de recherche géniaux de Hugues Édouard Geoffroy Gonzague de Montrou , Marquis d’Eliran (1875-1982) et aux efforts persévérants de son fils, Jésus Pierre Ponce Gaspard de Montrou (1906 -1999). Nous ne les remercierons jamais assez pour le plaisir qu’ils nous procurent et l’enrichissement intellectuel qu’ils nous apportent lorsque nous visitons pour notre plus grande joie l’œuvre de leur vie. Paix et sérénité à leur âme.

Portaits de Hugues Édouard Geoffroy Gonzague de Montrou , Marquis d’Eliran et Jésus Pierre Ponce Gaspard de Montrou par Balthazar de la Chèze (huiles sur papier AC marouflé sur bois de campêche).

Historique du musée
Château d’Eliran

Le Marquis d’Eliran, les origines. Le marquis d’Eliran est né le premier avril 1875 au château du même nom, situé à Bale*, en Beauce, au nord de Châteaudun. Son père riche propriétaire et banquier, proche du baron Haussmann, a fait fortune dans la spéculations immobilière sous le second empire. Sa mère, femme légère mais solide, menait grand train grâce à la galanterie. Tous deux descendaient, par l’escalier de service, de familles illustres dont la noblesse remontait, par l’escalier principal, au moins aux croisades. Ils s’étaient rencontrés en 1871, vers la fin du siège de Paris, au restaurant de la Tour d’Argent alors qu’à des tables voisines, ils dégustaient chacun un bon gros rat, mets très recherché à l’époque et qu’ils avaient payé très cher. Ce fut le coup de foudre et ils se marièrent sur le champ.

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Portraits de Hugues, enfant, par Nadar

Le Marquis d’Eliran, l’enfance. Hugues Édouard Geoffroy Gonzague de Montrou a eu une enfance heureuse, sans souci et sans histoire car c’était un enfant d’un tempérament timoré, curieux, calme et songeur, et ses géniteurs, bien qu’indifférents à autrui, étaient avec lui, gentils et attentifs. Au début, ils nourrirent de grandes espérances à l’égard de leur fils. Aussi quand il eut dix ans, le mirent-ils en pension au lycée Janson de Sailly, grand établissement parisien de renommée internationale, spécialisé dans la formation des futures élites.

Mais très vite il y eut un problème. En effet, quand au début de l’année scolaire ses professeurs lui demandaient pour faire connaissance: “De Montrou, mon jeune ami est-ce vous qui venez vraiment de Bale?” les autres élèves de la classe s’esclaffaient longuement ce qui perturbait la bonne ordonnance des cours. Cela devint vite insupportable. Le proviseur du lycée convoqua le marquis et le somma de reprendre son fils ou de le changer de nom. Le marquis rétorqua vertement qu’il ne changerait jamais le nom historique et illustre de sa progéniture à cause des rires imbéciles d’élèves débiles provoqués par un personnel pédagogique ignard et qu’il préférait encore déménager. Il traita le proviseur de sombre crétin, prit son fils par la main et s’en retourna dans son château avec lui.

Les de Montrou furent un peu déçus mais n’en laissèrent rien paraître. Pour compenser cet échec, ils employèrent un noble désargenté, jeune et beau précepteur, dont ils ne se séparèrent jamais, nommé  Juste Apollon du Belvédère, afin d’enseigner au fruit de leurs amours la lecture, l’écriture, le calcul, des langues, un peu de musique, des rudiments d’équitation et tout ce qu’ils aimeraient faire ensemble.

Réjouissons nous donc qu’à cause de ce petit village de Bale le futur marquis ne soit pas devenu médecin, avocat, architecte ou banquier. Cela nous eut privé d’un collectionneur génial, et aujourd’hui, nous ne nous pâmerions pas devant cet extraordinaire musée.

Donc, après l’aventure parisienne le futur marquis resta définitivement au château d’Eliran où il partageait son temps entre les leçons de Juste et des occupations personnelles. Jusqu’à vingt sept ans, lorsque le temps le permettait, il jouait dans le parc à attraper des papillons, des sauterelles, des araignées, des mouches, des libellules, des vers de terre, des limaces et des escargots qu’il mettait ensuite à sécher entre les pages des livres de la bibliothèque. Il disait : “je fabrique mon herbier à bêtes”, phrase qui en dit long sur son originalité et sa précocité. Faut-il regretter que ses parents ne l’aient que peu encouragé dans cette voie et qu’ils aient peut-être contrarié une vocation de biologiste? En hiver ou quand il faisait vilain, il s’enfermait dans la bibliothèque du château et classait les animaux desséchés dans des boîtes aux couvercles vitrés. Il aimait aussi été comme hiver à se livrer, dans le parc ou dans le château, à des turpitudes soit solitaires, soit en compagnie de son précepteur Juste.

Portrait de Juste Apollon du Belvédère dit Popo par Arturo Binet.

Le Marquis d’Eliran, la vocation. C’est pendant l’été 1902 à vint sept ans que se produit l’évènement majeur de son existence qui va faire basculer sa vie dans une quête sans fin. Un jour, se promenant sous les frondaisons du parc il aperçoit un papier de bonbon échappé à la vigilance des jardiniers et apporté là par le vent. Il le ramasse, l’étudie et c’est la révélation : il a entre les mains un vestige historique, le papier d’un bonbon du ‘Merle qui Jouit’, sucé par Louis XIV enfant. Son destin est scellé, il consacrera sa vie à la recherche et à l’accumulation de vestiges et de témoins de l’histoire, modestes mais révélateurs. Malheureusement, ce papier de bonbon, déclencheur de vocation, n’a pu être retrouvé. Nous le regrettons.

Le Marquis d’Eliran, son oeuvre. Lui qui n’était pratiquement jamais sorti du domaine d’Eliran, à partir de ce moment va voyager à travers l’Europe, rencontrer des savants, des archéologues, des radiesthésistes, des navigateurs, des voyants, des mages, pour leur soutirer des renseignements ou leur acheter des objets afin d’étoffer ses collections. Dans sa longue vie, il remplira armoires, armures, buffets, tiroirs, baignoires,  bidets, seaux, bassines, lessiveuses,  baquets, tonneaux, futailles, casseroles, faitouts et salles du château de ses trouvailles, dûment et soigneusement  étiquetées, ce qui permettra à son fils de les exploiter facilement pour la constitution du musée. Il pouvait voyager tout son saoul et acheter sans retenue, car il disposait de la fortune de son père du vivant de celui-ci et après sa mort survenue en 1903, sans compter le revenu de l’immense domaine beauceron.

Portrait de Sidonie par Sébastien Scopic

Le Marquis d’Eliran, son fils. En 1905, Hugues Édouard Geoffroy Gonzague de Montrou, marquis d’Eliran en expédition en Alsace, alors sous la férule allemande, rencontra Sidonie de la Meurtehémosèle piquante et fraîche demoiselle de la bonne société, chercheuse comme lui. Il fut conquis par son charme, l’originalité et l’audace du thème de son étude: “la morphologie comparée des poux de corps ( Pediculus Humanus Corporis ) en corrélation avec l’origine sociale de leurs porteurs”. Comme sa famille avait subi des revers de fortune, elle ne refusa point les avances du marquis espérant ainsi vivre à l’abri du besoin et compléter sa connaissance des morpions ( Phtirius Pubis ). Ils se marièrent donc en octobre 1905. Sidonie alla demeurer au château d’Eliran et le marquis repartit en voyage. A chacun de ses retours il lui faisait un enfant. Trois garçons naquirent donc successivement en 1906, 1907, 1908. Sidonie, jeune et jolie, s’ennuyait dans le grand château Beauceron isolé dans la plaine. Cependant elle continuait ses recherches. Ce qui devait arriver arriva. Elle s’intéressa trop passionnément aux morpions de l’intendant et finit en 1906 par s’enfuir en Amérique** avec lui  et une partie de la fortune du marquis qu’il conservait sous forme de louis d’or dans une marmite en fonte. Elle abandonna du même coup mari, château et enfants.

JMGPPM enfant

Le marquis fit contre mauvaise fortune bon cœur, il engagea une nourrice et repartit continuer son oeuvre. Il se désintéressa du sort de ses enfants, la nourrice aussi. Des trois, seul l’aîné, Jésus-Marie Pierre Ponce Gaspard de Montrou, arriva à l’âge adulte. Il admirait et adorait son père. Il restait au château où il attendait les retours de celui-ci avec impatience pour admirer les trésors glanés dans le monde entier. Devenu adulte il se rendit compte que son géniteur, aveuglé par sa passion des choses ne l’aimait pas. En 1927, à sa majorité, il s’enfuit. Comme il n’avait reçu aucune éducation, il se contenta de fréquenter avec assiduité les bistros et les petites femmes de Pigalle à Paris. Il devint un merveilleux souteneur, vantard, lâche, sans scrupule et cruel à souhait. Il fit quelques séjours en prison pour des coups et blessures donnés à ses gagne-pains. Il se désintéressa de son passé jusqu’au moment où un notaire lui fit savoir en 1982 que son père était mort et ruiné.

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Le fils, la création du musée. Jésus-Marie Pierre Ponce Gaspard de Montrou héritait quand même du château, en très mauvais état, sans les terres qui avaient été vendues, et du titre de Marquis d’Eliran. Ces évènements déclenchèrent en lui une bouffée de nostalgie. Il retourna au château qui prenait l’eau de toute part. Lorsqu’il vit les trésors accumulés par son père en train de se perdre, une vague de tristesse le submergea. Il oublia sa rancœur et son métier de proxénète et se mit à pleurer à chaudes larmes. Puis se reprenant, il décida de sauver ce qu’il pourrait du patrimoine accumulé par son géniteur en créant un musée à la mémoire de celui-ci. Pour pouvoir acheter le lieu où nous sommes, ( 1 023 rue Courte à Houilles*** ) il vendit son titre de Marquis d’Eliran à un golden boy gay américain en mal de noblesse et le château d’Eliran à une star du show-biz. Il fut aidé dans son œuvre de mémoire, moralement, physiquement et financièrement par son vieil ami le baron Claudius d’Olphus du Trun en souvenir des petites pépés que le marquis lui offrait parfois gratuitement avec le champagne.

Il se hâta de transporter ici les objets les plus précieux ou les plus curieux avant que le nouveau propriétaire jette le reste, soit 733 652 références, par les fenêtres pour être enlevé par les éboueurs ou brûlé dans la cour du château. En 1 990 le musée fut ouvert au public. Il a depuis connu un grand succès : on compte en moyenne au moins pas plus d’un visiteur par jour. En décembre 1 999, Jésus-Marie Pierre Ponce Gaspard de Montrou, usé par sa vie à Pigalle, fragilisé mentalement par un gourou, se

Le revolver du suicide

suicida pour éviter la fin du monde que certains prévoyaient pour le premier Janvier 2000.

 

La gestion du musée. Jésus-Marie Pierre Ponce Gaspard de Montrou préconisait la gratuité pour l’entrée des musées. Pour ne pas déroger à sa conviction il fit l’entrée du Musée D’Eliran d’Houilles gratuite. Jusqu’à sa mort il en fut le conservateur, le gardien, le caissier, le comptable, le guide, le concierge, l’homme de ménage, le serrurier, le plombier, le vitrier, le plâtrier etc. Il vivait des intérêts d’un livret de Caisse d’Epargne que son papa, prévoyant pour une fois, avait pris pour lui quand il était petit. Juste avant de se suicider il fit un testament dans lequel il léguait son musée et tout ce qu’il contenait à l’Etat, mais celui-ci, toujours aussi timoré et pingre refusa le musée et confisqua le livret de Caisse d’Epargne.

Parmi les anciens gagne-pains de notre bienfaiteur de l’humanité, il y avait  Nini pot d’Chien qui l’aimait bien. Elle venait le voir souvent dans son musée. Bien qu’un peu vieillie et décatie, elle s’occupait surtout des pipes et des plumes. Depuis la mort de Jean Pierre Ponce Gaspard, par amitié et par respect pour lui, elle reprit les choses en main et maintenant s’occupe de tout. Cependant, comme dans son métier, on n’a pas de retraite, elle vit chichement et entretient difficilement le musée avec le revenu de ses sicavs, accumulées lorsqu’elle était jeune et belle avec les sous que lui laissait son souteneur. Heureusement depuis quelque temps l’« Association des Amis du Musée d’Eliran » s’est créée pour lui venir en aide.

 

Portraits de Nini Pot’chien jeune et vieille par Amélie Quaitte

Précisions apportées par Maurice Emileli

* Bale. Ne cherchez Bale sur une carte. C’est un village fantôme. Il a disparu à la suite de la Grande Guerre. Pendant celle-ci tous les mâles du village ont été tués aux combats dits du Chemin des Dames. Toutes les femmes, de désespoir, se sont enfuies à travers la France pour se marier avec des hommes vivants. Faute d’habitants le village a été rayé des cartes.

**Question : comment a fini Sidonie ? Après sa fugue, elle n’a plus jamais donné de ses nouvelles. Cependant des recherches effectuées en 1930 par son fils Jésus-Marie permettent de savoir qu’après avoir assassiné son amant qui ne se lavait jamais et la battait, Sidonie a fini en mai 1910, lors du passage de la comète de Haley, sur la chaise électrique, dans des crépitements et une gerbe d’étincelles comme on en n’avait jamais vu de mémoire de bourreau. Ses derniers mots avant sa fin malheureuse ont été : « c’est complètement délirant ». Après sa mort, on a pu constater que des milliers de poux de corps (Pediculus Humanus Corporis ) et de morpions ( Phtirius Pubis ) ont déserté sa carcasse un peu cuite. Jésus-Marie a beaucoup pleuré sa maman en pensant qu’elle aurait fait une bonne mère maquerelle.

*** Houilles ( code postal 78800, h non aspirée, on prononce j’habitouille) est une délicieuse petite bourgade résidentielle des Yvelines, d’environ 30 963 habitants, située au nord ouest de Paris, à 16 km de N.-D. par la porte Maillot ou de la gare saint Lazare. Il y fait bon vivre.

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Les Amis du Musée

C’est sous la houlette de Monsieur Onésime Faich maire de Mamain, localité voisine d’Houilles que s’est créée l’ « Association des Amis du Musée d’Eliran ».

Visitez le Musée d’Eliran, et qu’il vous plaise ou non,  rejoignez la comme :
– membre minable ………………………..500 €,
– membre actif …………………………..1 000 €,
– membre peu recommandable………..1 001 €
– membre recommandable …………….2 000 €,
– membre très recommandable ………..4 000 €,
– membre honoraire ……………………..8 000 €,
– membre honorable ……………………16 000 €,
– membre très honorable ………………32 000 € ou plus.

Vous trouverez le bulletin de participation à la sortie du Musée. Remplissez-le et payez en espèces. Vous recevrez une attestation qui vous permettra de déduire le double de la somme versée de vos impôts.

Nos contributeurs

La SNIF ( Société Nationale et Internationale de Falsification ), l’ODDDDD ou O5D ( Organisme de Détoxification des Drogues Douces et des Drogues Dures ), la OUF&PD ( Organisation Urbaine de Fornication et de Produits Dérivés) qui versent chaque année depuis l’année prochaine 1 € par an.

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